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Cela fera (déjà !) bientôt 4 mois que j'ai ouvert ce blog, le 8 Août exactement.

L'envie d'écrire, de partager, de rire.

Le sentiment d'un grand bouleversement, mais l'envie de le vivre dans la joie, autant que faire se peut, et dans l'authenticité, toujours.

L'anonymat donne une grande liberté, plus encore quand on a un poste à responsabilité qui implique que son nom soit protégé.

Non, je vous rassure, ceci n'est pas le blog de Laurence Ferrari.

Ou je vous déçois, peut-être ?!

Au fil des semaines, j'ai multiplié les rencontres virtuelles passionnantes avec des femmes (nombreuses) et quelques hommes.

Je me suis découvert de l'affection pour eux.

J'ai découvert la blogosphère, qui était une chose assez abstraite pour moi, et dont je ne voyais pas vraiment l'intérêt avant d'y plonger.

J'ai découvert des univers drôles, touchants, profonds.

Parfois tout ça à la fois.

Au fil des semaines, les lecteurs ont augmenté, j'ai été moi-même la première surprise à tenir le rythme du billet quotidien que j'avais instauré au début un peu au pif.

J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire avec mes tripes, à ne pas calculer, à ne pas censurer, à ne pas mettre tel mot plutôt qu'un autre pour "plaire", et je peux dire que j'arrive (globalement) à ne pas me trahir.

Bien sûr, je fais en sorte d'être lue, de faire connaître mon blog, je ne vais pas prétendre le contraire, si ce n'était pas le cas j'aurais acheté un cahier, j'écrirai dedans et le laisserai dans un tiroir !

 

Avec le temps, et l'augmentation des visites, sont venues les premières critiques, interrogations, les premiers agacements d'autrui.

A ma grande surprise d'ailleurs, puisque je ne vois pas en quoi ce que je vis et comment j'ai envie de le raconter sont contestables, je n'instaure pas de débats houleux, ce n'est pas l'espace, je milite assez chaque jour de ma vie "normale" pour considérer ce lieu comme un refuge, un abri, le pays de Candy... (Et merde je viens de me coller le générique dans la tête pour la journée...).

J'ai eu cette fille, femme, dame, outrée parce que dans un de mes articles j'avais écrit que mon bébé me "piétinnait la chatte" dès que je me surmenais et que ça me rappelait à l'ordre.

Elle m'a trouvée extrêmement vulgraire et a supposé que mon enfant devait, d'avance, être écoeuré de mettre un pied dans le monde avec une mère pareille...

Et que je devais écrire pour me faire gonfler les chevilles.

Cet homme, il y a peu, qui m'envoyait un message privé dans le but, visiblement, de débattre de désir de procréation, tout en m'assenant sa certitude que je suis une animatrice payée par Overblog, tant mon blog est professionnel et peu sincère, disait-il.

Il me demandait d'ailleurs de lui prouver ma grossesse, car il avait la conviction que je n'étais pas enceinte.

Ou cet autre, hier matin, qui m'a bien fait sourire, sur mon dernier article de l'Amour est dans le Pré (S'ouvrir les veines à coups de meule de foin), qui sous-entendait en gros que j'étais une personne assez banale, peu cultivée et je ne sais plus quoi encore.

 

Je suis fascinée par des gens qui arrivent à juger l'autre parce qu'ils aperçoivent 3% de lui.

Allez, je vais être totalement franche, je suis fascinée par ceux qui jugent autrui tout court.

Il m'est arrivé, en naviguant sur le web, de trouver des blogs qui ne me correspondaient pas, et/ou que je trouvais d'une qualité discutable.

Ca m'arrivera encore.

J'ai juste passé ma route.

 

Je ne doute pas un instant que mon blog ne plaise pas à  tout le monde, et je m'en fous éperdument.

Mais alors éperdument.

J'allais dire comme de ma première culotte mais c'est faux, j'adorerai retrouver ma première culotte...

Je continuerais même si j'avais 10 lecteurs à qui cela plaise, tant que c'est du plaisir pour moi aussi.

Je ne cherche pas de gratification, de compliments, de flatteries.

Je suis touchée quand j'en reçois, car cela signifie que je suis dans l'échange, ce qui est mon but dans la vie, n'en déplaise à certains, l'échange, le partage et l'amour.

Ni plus ni moins.

De toutes les façons possibles.

 

Je ne cherche ni à être brillante, ni à être extraordinaire, ni à sembler plus intelligente ou cultivée que je ne le suis.

Je me fous que certains soient outrés de mes "FUCK", mes "p'tain" et mes "Bordel".

Ils sont à moi. Ils sont de moi.

Ils font partie de moi.

Je ne cherche à faire partie d'aucune élite.

Je peux être distinguée et vulgaire, drôle et profonde, empathique et salope, douée ou nulle.

Tout dépend des moments, des domaines.

Je fais des fautes, j'énonce des approximations.

Je suis ignorante, parfois.

Je suis moi, surtout.

 

Allez, je vais être encore plus franche:

J'ai 33 ans, et 7 ans d'analyse derrière moi.

J'ai beaucoup travaillé sur moi pour m'aimer et m'accepter telle que je suis, et j'y suis parvenue bien au-delà de mes espérances.

Je suis une belle femme (ou une belle baleine, ces dernières semaines...), je suis très bien entourée.

J'aime profondément celui qui partage ma vie, après avoir été si longtemps une célibattante...

Je m'étonne chaque jour de le voir m'aimer autant aussi, pile poil comme je suis.

Je suis une grande sensible, et néanmoins très forte.

Je porte haut les gens que j'aime, et ils me le rendent bien.

J'ai la chance d'avoir réussi professionnellement dans deux domaines en parallèle, qui m'apportent beaucoup de satisfaction, l'un et l'autre.

Je suis ouverte d'esprit, sûre de moi tout en sachant me remettre en question.

Je suis épanouie et j'ose.

Je m'étonne souvent, et tant mieux...

Je connais mes forces et mes faiblesses à leur juste valeur, et les aime autant les unes que les autres.

Ce n'est pas de la prétention, je me connais bien et je n'ai plus rien à me reprocher, je suis en règle avec moi-même.

 

Je suis athée, j'emmerde les religions, pour la simple et bonne raison que je les trouve mille fois plus source de conflits que génératrices d'énergies positives.

Ainsi, si j'ai UNE philosophie de vie, c'est de véhiculer le bon, sans pour autant considérer que je sais ce qui est BON ou ce qui est MAUVAIS, mais d'encourager autrui, de le valoriser.

C'est de construire.

C'est de voir le beau.

La preuve, je mets au monde un enfant dans un monde de merde, tout en sachant que je ne pourrais pas l'en protéger à 100%.

 

Je ne hurle pas "t'es moche" à la tronche d'un passant parce que je le trouve disgracieux.

Je ne vais pas à un match de foot pour dire à tous ces supporters à quel point je les trouve cons de se battre pour rien.

Je ne crache pas sur une toile parce que je ne l'aime pas.

Je considère toujours que l'autre est le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour lui-même, même dans des domaines où je suis très qualifiée.

Comme je l'écrivais ce matin, je ne demande pas à quelqu'un avec qui je ne compte pas baiser de changer de lingerie...

Je milite et me bats pour des causes qui me sont précieuses, mais je laisse autrui se débattre avec ses goûts et ses loisirs, tant qu'il ne porte préjudice à personne.

Je ne cherche pas la merde, mais je vais directement au conflit quand on se met en travers de mon chemin:

Le conflit crève l'abcès et purifie.

 

Quand je n'aime pas, je pars, quand j'aime, je reste.

C'est aussi simple que ça.

 

Alors ici, CET ici, c'est mon espace à moi.

Disons ma bulle...

A ceux qui passent leur route parce qu'ils ne l'aiment pas, je leur dis merci, et belle route à vous.

A ceux qui restent, un moment, un peu, beaucoup, passionément, vous savez à quel point notre partage m'est précieux.

Aux autres, que je ne comprends pas, et qui me le rendent bien:

Cet espace n'est pas une démocratie.

JE dicte les lois.

Désormais, je pratiquerai la suppression pure et simple des commentaires qui ne me plaisent pas, parce que ce que mes lecteurs et moi nous venons chercher ici, c'est de la détente sans prétention, c'est cet échange d'expériences autour du "devenir mère", entre autres...

Ou je mettrais juste l'adresse de ce post en réponse...

Le cynisme et la méchanceté ne m'intéressent pas, j'en vois assez d'inévitables pour les éviter lorsque cela est possible. Je ne vois pas l'intérêt d'un gâchis d'énergie, d'autant que ça ne me touche pas.

 

Parce que des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas:

Je m'aime, vous ne m'aimez pas, à quoi bon en débattre ?!

Et puis aimer est plus fort que d'être aimé, c'est Balavoine qui l'dit, alors...

 

Cet espace, c'est celui que je garderais pour que ma fille, un jour, découvre celle que j'étais avant elle, et celle qu'elle m'a fait devenir.

Pour qu'elle sache comme je l'ai aimée vite, et fort, avant même qu'elle ne mette le nez dehors (et ne me déchire la chatte, spéciale dédicace aux amateurs et amatrices de mon style raffiné....).

 

Et puis, franchement, les gens, la vie est déjà bien trop courte pour apprécier toutes les choses qu'on aime, pour lire tout ce qu'on voudrait lire, pour passer assez de temps avec tous ceux qu'on aime, n'avez vous donc que ça à faire, de venir juger ce qui vous échappe ?!

Je crains bien pour vous qu'une grande partie de l'explication ne soit là, mais je ne vous le souhaite pas !

 

Je dois néanmoins vous remercier, chers détracteurs, de me donner à ce point l'envie de continuer, avec plus d'authenticité et de liberté encore, car si l'on est toujours le con de quelqu'un d'autre, sachez que je n'ai aucun désagrément à être votre conne:

 

Une conne affranchie, libre, sereine et comblée...

 

 

 

 

 

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