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Avec ce logo là comme avatar.

J'ouvrais un blog un peu comme tout ce que je fais, même quand il s'agit de trucs énormes : sur un coup de tête.

Je n'y connaissais rien.

Et tant mieux, sans doute.

Mais j'avais envie d'écrire, comme je l'ai toujours fait, mais cette fois autrement, et surtout en partageant.

Je ne connaissais rien aux codes, aux usages, aux blogueurs, à comment tout cela fonctionnait.

Pendant ma grossesse, puis l'année qui a suivi, j'ai vécu chaque chose que m'a apporté ce blog avec passion, avec joie, avec l'enthousiasme de la nouveauté, à fond.

J'ai vécu chaque rencontre avec du love dedans.

Et puis, surtout, 6 mois après l'avoir ouvert, j'ai été contactée par Larousse, et ça, c'est sans doute LE plus beau cadeau qu'il m'aura offert jusqu'à présent.

Ça, et les quelques rares amitiés profondes que j'ai nouées grâce lui.

Les nombreux échanges, encouragements, rires aussi.

Ce blog, je l'aime comme j'aime mes livres, comme une partie de moi.

Comme un lieu où j'aurais vécu de nombreux bons moments, comme un de mes QG.

Bien sûr, depuis je suis redescendue sur terre, j'ai vu l'autre face de la blogo, celle que je niais pendant 2 ans lorsqu'on tentait de m'en parler : l'hypocrisie, l'aigreur, la jalousie.

Le bitchage.

J'y ai même participé, me racontant que c'était légitime et que je n'étais pas en tort, avant d'ouvrir les yeux sur mon comportement et ce qu'il voulait dire de moi.

J'ai entendu des gens qui avaient entendu d'autres gens dire que j'avais grave pris le melon.

Après la sortie de mon premier livre.

Des gens qui ne m'avaient jamais rencontrée, d'autres qui savaient tout de moi JUSTE EN LISANT MON BLOG.

Car c'est bien connu, un blog c'est tellement plus profond qu'une âme...

(Ceci dit je ne donne à personne l'URL des archives de mon âme, trop de dossiers compromettants !)

Tandis que mes amis, sans doute bêtement aveuglés par leur amour, n'avaient de cesse de m'encourager à me la péter un minimum au lieu d'être si exigeante envers moi-même, jamais assez satisfaite de mon travail, pas même après la sortie de mon deuxième opus.

 

J'ai été touchée, triste, déçue, furieuse.

Les étapes du deuil en bonne et due forme...

 

Et puis j'ai grandit.

MY GOD, j'ai TELLEMENT grandit, depuis 3 ans.

Bon, ce n'est pas comme si la maternité n'y était pour rien, évidemment.

Aujourd'hui, je voudrais vous remercier.

Vous remercier chaleureusement.

TOUS, sans aucune exception.

Ceux qui se réjouissent lorsqu'il m'arrive du bon, parce qu'ils le voient comme un encouragement pour eux-mêmes :

Merci, pour l'enthousiasme, la joie, la compréhension de ce que je veux partager.

Merci de me ressembler, de penser que chaque chose positive qui arrive, même aux autres, n'est que de la valeur ajoutée, et que c'est un moteur pour accomplir ses propres souhaits.

Ceux qui bitchent, bitchent, et rebitchent :

C'est presque vous que j'ai envie de remercier le plus aujourd'hui.

Et je sais que le message vous parviendra, car vous préférez lire les billets de ceux qui vous agacent que n'importe quels autres, n'est-ce pas ?

Vous n'avez pas idée du point auquel vous m'avez donné de la force.

Je vous l'écris en toute sincérité, en toute sérénité.

Je ne vous dit pas en toute amitié, faut pas pousser le bouchon hein !?

Je m'empêchais de tellement de choses avant, finalement, et je ne m'en rendais pas compte.

Par crainte de ce qu'on allait penser de moi, par crainte qu'on ne me démolisse par derrière sans que je ne puisse rien y faire, par crainte qu'on imagine que j'étais une autre que celle que je suis.

Et puis j'ai compris, que dès lors qu'on s'expose, dès qu'on est appréciée, suivie, on est aussi jugée, enviée, critiquée, décortiquée.

Et que dès lors qu'une crainte se réalise, il n'y a plus de raison d'en avoir peur, il ne reste plus qu'à faire face.

Alors je me suis dit que puisque ce serait de toute façon le cas, quoique je fasse, mieux valait laisser parler et faire tout ce que je voulais sans plus rien redouter.

MERCI.

A voir les jalousies se déchaîner tant, je me suis libérée des miennes, j'ai accepté mes côtés sombres et je les aimés aussi.

J'ai osé.

J'ose.

Je ne peux pas tout dire ici, j'ai enfin appris à me protéger, mais j'ose plus que je n'ai jamais osé de toute ma vie.

Avec la liberté incroyable de me foutre de ce qu'on dira de moi.

Enfin, il était temps !

Et quel bonheur !

Quel bonheur de se surprendre à nouveau soi-même, de faire des trucs fous avec aplomb.

Je n'ai rien fait d'extraordinaire durant ces 3 dernières années, à part être souvent au bon endroit au bon moment, travailler comme une dingue et essayer de ne démollir personne pour avoir ce que je veux.

J'ai souvent changé d'avis, j'ai parfois regretté de ne pas avoir été aussi droite que j'aurais voulu, mais je me le suis toujours pardonné, parce que j'ai noté mes erreurs pour ne pas les reproduire.

J'ai tellement grandit.

Et j'ai encore tellement de choses à dire.

Il y a tellement de choses que je n'ai pas dites, ces derniers mois, parce que j'étais dans une phase d'introspection profonde, parce que j'ai corrigé le tir, parce que j'ai vu en moi des défauts que j'étais trop occupée à relever chez d'autres pour les admettre.

Je me suis débarrassée de tant d'émotions superflues.

De tant de culpabilité, de peurs, de manque de confiance en moi.

J'ai enfin pris conscience de mes qualités et de mes points forts, sans les faire passer après mes défauts axes d'amélioration, sans les minimiser, comme je le faisais il n'y a pas si longtemps.

MERCI.

A tous, à toutes.

Vraiment.

Quel chemin parcouru depuis ce premier billet du 8 avril 2010...

Que de virages, sur ce blog et dans ma vie !

Aujourd'hui je suis fière de ce que je suis, fière de ce que je fais, et fière de ne pas m'en sentir coupable.

Je suis fière d'être une femme qui s'aime.

Et je vous en souhaite autant (enfin, de vous aimer vous-même, pas d'être une femme si vous êtes un homme, sauf si ça vous fait plaisir, bien entendu, mais je ne suis pas sûre que vous y gagnerez au change, enfin je m'égare...).

Merci, mille fois, d'être pour quelque chose, volontairement ou pas, d'une façon ou d'une autre, dans le fait que ma merveilleuse fille ait une meilleure mère chaque jour qui passe.

Et très bon anniversaire à ce cher, très cher blog, qui n'a de cesse de murir, de s'apaiser, de grandir et de s'assumer avec moi.

Et dire qu'avant je ne voulais pas devenir mère, bordel ??!

Quelle folie ça aurait été de ne pas monter dans ce train-là...

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